Le Procès (1962)
Que je vous le dise de suite, mon réalisateur préféré est Orson Welles... aussi bien pour ses films, que pour le personnage lui-même. Et puis sa voix! (sachez le aussi, je fais un blocage sur les voix graves masculines). Quan j'ai vu pour la première fois Citizen Kane quand j'avais 15 ans, j'ai su dès lors que je n'y connaissais rien en cinéma, et que j'avais tout à apprendre. Et si depuis je me suis améliorée, j'ai encore tout à apprendre, alors je ne vais pas vous présenter cet absolu chef-d'oeuvre, de peur que les spécialistes me conspuent à si mal le commenter.
Le Procès, adaptation du livre éponyme de Kafka, est peut-être un peu moins connu mais tout aussi intéressant. Tellement intéressant qu'il a été au programme de terminale littéraire en même temps que le bouquin (comme ça que je l'ai découvert d'ailleurs).
le pitch: Un matin, Joseph K. (assistant de direction dans une gigantesque administration) est réveillé par un homme qui lui annonce son arrestation. Abasourdi, Joseph K. se rend compte peu à peu qu'il est la victime d'un véritable complot. Tout le monde l'accuse, ses amis comme ses ennemies. Usé, il finit par douter lui-même de son innocence...
Et quand on mélange l'univers kafkaïen à celui tout aussi particulier de Welles, on peut s'attendre à un sacré mal de tête. Peu importe, il est génial! Il n'y a qu'à jeter un oeil à la pléiade de stars qui accompagne le réalisateur: Anthony Perkins, Jeanne Moreau, Romy Schneider...
J'aurais mieux dû écouter mon prof pour tout vous expliquer les contrastes ombres & lumières, les contre-plongées, les décors et les choix tout particuliers de musiques (pour un vrai compte-rendu, c'est ici!)
Une adptation qui 'éloigne quelques fois de l'oeuvre originale (comme toute bonne adaptation se doit de le faire, je pense) mais cette dernière est si unique en son genre que tout est possible.
Anthony Perkins, en Joseph K. face à l'imposante porte de la justice.